Extraits de presse – Le Rictus à la MANUF avec Fuck America et Asphalt Jungle

Théâtre du RICTUS
 

 

PRESSE FUCK AMERICA
PRESSE ASPHALT JUNGLE

ASPHALT JUNGLE : Dans le TOP 15 des pièces de théâtre immanquables de la rentrée à Paris (TELERAMA)

 



Extraits de presse sur Fuck America
La Manufacture des Abbesses – 2018

 


REVUE UBU / Publié le 10 octobre 2018 / Chantal Boiron
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Dans les deux spectacles, Laurent Maindon dirige ses acteurs avec beaucoup de justesse et de subtilité : il sait maintenir la distance nécessaire qui empêche toute facilité, tout pathos et qui fait que, même dans les situations les plus brutales et les plus désespérées, on esquisse quand même un sourire.
 


LE SOUFFLEUR.NET / Publié le 09 octobre 2018 / Prisca
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(…)Une adaptation d’un très audacieuse du roman en 1h10 implique aussi faire des choix dans les récits et dans le ton donné à faire. On retrouve l’humour décalé, des monologues crues et les dialogues incisifs d’Edgar Hilsenrath. L’auteur se permet de se moquer de la question d’identité avec impertinence et cruauté. L’important est de mettre l’Homme, sa condition humaine, ses contradictions, sa perversité au cœur du récit. Loin de l’ « American way of life », l’homme apprend à survivre et peut-être encore espérer. Une pièce audacieuse qui mélange subtilement l’horreur, la tendresse et l’humour. Un cri d’un migrant qui clame que son histoire individuelle s’inscrit dans l’histoire de l’humanité.
 


LA VIE / Publié le 26 septembre 2018 / Naly Gérard
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La Vie aime : beaucoup
Dans le New York des années 1950, Bronsky, jeune homme sans-le-sou, immigré d’Europe, lutte pour survivre. Il s’agrippe à l’écriture comme à une planche de salut, pour décrire la Shoah dont il a réchappé. La compagnie du Théâtre du rictus transpose sur scène l’univers tragi-comique et le ton corrosif du romancier allemand Edgar Hilsenrath, redécouvert il y a 10 ans. Cinq acteurs généreux au jeu ciselé incarnent une galerie de personnages ridicules, sordides ou poignants.
 


PUTSCH / Publié le 20 septembre 2018
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Dans Fuck America, une (passionnante) pièce de Laurent Maindon, Nicolas Sansier incarne Jacob Bronsky, un juif qui a émigré aux USA à la fin de la seconde guerre mondiale après avoir survécu à la Shoah. Fuck America est un texte d’ Edgar Hilsenrath qui donne à réfléchir sur le mirage du rêve américain et la précarité des exilés qui ont débarqué à New York. Nicolas Sansier évoque pour Putsch son travail de comédien, son rapport aux mots et son personnage, Jacob Bronsky.
 


FRANCE Ô RADIO – LA FRANCOSPHÈRE / Émission du 15 septembre 2018 / Patrice Elie
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Un beau travail, quasi psychiatrique, autour des thèmes de traumatismes liés à la migration, à la survivance et à l’écriture comme un refuge en soi.
 


ELLE / Publié le 14 septembre 2018
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Adapté et mis en scène par Laurent Maindon (plateau nu, usage de la vidéo bien dosé, cinq comédiens multitâches), le texte interroge, avec un humour cruel qui ressemble à la politesse du désespoir, la migration et l’exil. Il résonne bien étrangement aujourd’hui.
 


SPECTACLES-SELECTION.COM / Publié le 12 septembre 2018
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Le langage et les comportements sont sans filtre, brutaux, triviaux, comme la violence des conflits et des expériences dont ils témoignent. Mais ni le texte ni la mise en scène ne tombent dans le piège du larmoiement et des images coutumières de la Shoah. L’ensemble en est d’autant plus sardonique et percutant. Et on rit beaucoup, grâce au jeu sans pesanteur, rapide, diversifié des cinq acteurs d’un moment théâtral efficace, utile, parce qu’il touche à l’essentiel des brûlures du monde contemporain.
Comment sauver son identité et ses désirs légitimes de création, au milieu des angoisses mutuelles des nantis et des intrus involontaires ? Telle est la question qui hante toutes les époques.
 


À NOUS PARIS / Publié le 11 septembre 2018
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C’est une histoire d’exil, de survie mais aussi un récit d’apprentissage. Une histoire de fou, relatée par l’éruptif Edgar Hilsenrath, écrivain juif allemand connu avant tout pour ses romans Nuit, Le Conte de la pensée dernière, Le Nazi et le barbier, etc. Mais c’est Fuck America qui a finalement intéressé Laurent Maindon. Adepte d’un théâtre qui questionne notre condition, le metteur en scène s’est laissé séduire par l’humour et la profondeur du personnage central (Jakob Bronsky à la fois exilé et écrivain en devenir), le New York des années 50 et la liberté de ton d’Hilsenrath.
S’arrimant au style fougueux de l’auteur, la troupe n’évite pas quelques maladresses mais on est vite dédommagé par de vraies trouvailles formelles (l’ingénieux dispositif vidéo de belles scènes de dialogues entre l’écran et les personnages sur le plateau) et le rythme soutenu de la mise en scène.
 


L’HUMANITÉ / Publié le 10 septembre 2018 / Gérald ROSSI
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FUCK LES SALES TYPES ET LEURS DISCOURS MOISIS.
Deux pièces qui se complètent en dénonçant la violence physique et morale des hommes, hier et aujourd’hui. Effrayant et remarquablement interprété.
Ils sont austères, glacés, glaçants. Les comédiens de la compagnie du Théâtre du Rictus proposent, avec le metteur en scène Laurent Maindon, deux pièces qu’ils ont créées, l’une en 2008 et l’autre l’an dernier, au off d’Avignon. Respectivement Asphalt Jungle, d’après Pour rire, pour passer le temps, de Sylvain Levey, et Fuck America, d’Edgard Hilsenrath.
Ghyslain Del Pino, Christophe Gravouil, Yann Josso, Nicolas Sansier et Laurence Huby sont les interprètes remarquables des deux aventures. Deux histoires qui ne sont ni une suite ni ne relèvent du même univers, mais qui pourtant résonnent de la même interrogation profonde. Comment des hommes se comportent-ils face à leurs semblables, dans les situations extrêmes de la violence et de la guerre ?
 


Fréquence protestante – Le manteau d’Arlequin / Émission du 10 septembre 2018 / Evelyne Selles
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C’est complément déjanté, caustique, truculent, c’est drôle et c’est efficace..le Théâtre du Rictus d’ailleurs est efficace et s’inscrit dans l’actualité en abordant les problèmes de survie et d’identité… de tous les déracinés qui sont confrontés à la barbarie, les migrants de tout bord qui arrivent… ça parle aussi de résilience avec humour, liberté de ton je le disais, ça parle de l’holocaust sans pathos ; je pense à la Vie est Belle de Bégnigni, se saisir d’un sujet extrêmement grave sans pathos justement.
De l’Allemagne nazie à l’Amérique hostile, le parcours littéraire d’un immigré…
 


THEATRES.COM / Publié le 08 septembre 2018 / Laurent Schteiner
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Par la voix d’Edgar Hilsenrath, le Théâtre du Rictus nous convie à la Manufacture des Abbesses à un spectacle plein de sensibilité et de profondeur. Fuck America où l’itinéraire contrarié d’un survivant de la Shoah à New York dans les années 50 est un spectacle qui explore avec finesse l’histoire de ces juifs immigrés vers un eldorado très réaliste et sans concession.
En reproduisant fidèlement l’œuvre d’Edgar Hilsenrath, Laurent Maindon nous présente un parcours atypique d’un jeune immigré dont les parents avaient demandé en vain un visa au Consul Général d’Amérique afin de sortir de l’enfer nazi. Cette pièce, au style narratif, oscille entre espoirs et désillusions tout en mettant l’accent sur la particularité originale de ce texte.
 


TELERAMA / Publié le 05 septembre 2018 / Fabienne PASCAUD / T
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Sans complaisance, avec un humour noir. Et c’est cela qui décape, détonne contre tout « politiquement correct » de circonstance.
 


CULTUROTOPIA / Publié le 04 septembre 2018 / Florian VALLAUD
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De la cruauté du monde
Si les deux pièces misent sur un plateau nu en guise d’espace de jeu, Asphalt Jungle se démarque par ses éclairages au néon qui apportent immédiatement une lumière crue sur ce qui se trame devant nos yeux. Le metteur en scène met en lumière une violence frontale. Les coups portés par les comédiens sont suffisamment réalistes pour que le spectateur soit saisi dès la première minute du jeu malsain auquel il assiste. Dès lors, il va être témoin d’une heure oppressante où les rapports de domination vont changer de main jusqu’à un final glaçant. Yann Josso et Christophe Gravouil portent, avec force et cynisme, le masque des puissants qui se jouent des faibles.
Le texte de Sylvain Levey est pétri d’un humour noir dont on ne sait plus si on doit s’en amuser ou être terrifié. Il fait écho à des choses quotidiennes qu’on pressent mais qu’on ne peut formaliser. Il le fait par l’art. On y entrevoit le reflet des gouvernements qui mettent à terre leur peuple en leur demandant de les en remercier. Ou peut-être ne sont-ce que des revendications de gaulois réfractaires. On peut aussi y voir un portrait terriblement réaliste des phénomènes de harcèlement envers ceux que les grands de la pièce considèrent comme « des sous-hommes ». Mettez ce que vous voulez derrière.
Fuck America possède aussi plusieurs niveaux de lecture contemporains. Si on retrouve le thème classique de l’artiste qui a du mal à concilier son art et la « vie réelle », C’est surtout son discours sur les migrants qu’on entendra plus particulièrement. Ici, ce sont les juifs que les États-Unis ne veulent accueillir en 1939 pour des questions de quotas. Et quand, enfin, ils sont parvenus à entrer, les migrants sont tellement marginalisés qu’ils sont poussés au crime pour survivre. On n’insistera pas tant les résonances actuelles nous semblent évidentes. C’est malin, poétique et surtout très efficace. Encore une fois, les comédiens du Théâtre du Rictus sont parfaits et déploient une galerie de personnage qu’ils endossent sans soucis.
 


IT ART BAG.COM / Publié le 04 septembre 2018
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Est-ce le texte lui-même, l’interprétation de Nicolas Sansier, la mise en scène qui fait la part belle – et c’est heureux – à l’humour… ce parcours chaotique de petits boulots en baises sordides rappelle un peu l’univers littéraire de Steinbeck. Ou encore le cinéma de Scorcese. Par le truchement d’une scénographie minimaliste focalisant l’attention sur la causticité du texte et le jeu inspiré des acteurs, le spectateur un rien voyeur, s’immisce au plus près du protagoniste.
On déflore peu à peu son intimité, ses craintes et surtout son irrépressible besoin d’écrire. Pour exhorter la souffrance, certainement. Mais aussi parce l’écriture a sans doute toujours été nichée en son sein, plus forte encore que ce qu’il a vécu et pour lequel Bronsky montre d’ailleurs un certain détachement ; feint ou salvateur, nous le découvrirons peut-être.
 


France CULTURE – LA DISPUTE / Émission du 03 septembre 2018
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L’adaptation est construite sur la structure du double. L’homme qui parle se présente comme un certain Bronsky mais il n’est peut-être pas Bronsky. On ne sait jamais si c’est un autre ou bien lui-même, sans savoir non plus qui a raté sa vie et qui l’a réussie. Laurent Maindon a su développer son spectacle sur cette ambiguïté et donner une fascinante continuité variée à la succession des scènes. Nicolas Sansier interprète ce Jacob Bronsky avec une belle épaisseur. L’interprétation de ses partenaires, Ghyslain del Pino, Christophe Gravouil, Laurence Huby, Yann Josso, a également une réelle puissance romanesque. Les ambiances sont toutes cuisinées avec soin. Les mots ont de la couleur, de l’impudeur et de la pudeur. C’est remarquable.
 


LA TERRASSE / Publié le 03 septembre 2018 / Catherine ROBERT
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Laurent Maindon porte à la scène le sulfureux roman d’Edgard Hilsenrath. Intelligente adaptation, belle inventivité scénique, comédiens inspirés et protéiformes : un excellent spectacle !
Ghyslain Del Pino, Christophe Gravouil, Yann Josso et Nicolas Sansier (que l’on peut découvrir dans le texte de Sylvain Levey à 19h sur la même scène), accompagnés par l’excellente Laurence Huby, jouent les personnages de cette farce grinçante et hilarante avec un talent consommé. Le dialogue entre l’auteur et son héros est émaillé de saynètes où apparaissent des personnages secondaires à la fois truculents et émouvants. Un accessoire, une pièce de costume, un changement de coiffure suffisent pour faire apparaître tout le petit peuple new-yorkais qui vit d’expédients et de roublardises. Nicolas Sansier, dans le rôle-titre, est magistral en Jakob Bronsky. Lui et ses complices sont très à l’aise dans cette mise en scène fluide et efficace qui s’appuie sur le très beau travail de création vidéo de David Beautru, Dorothée Lorang et Marc Tsypkine. Il est conseillé de voir, l’une après l’autre, les deux pièces du Théâtre du Rictus actuellement sur la scène de la Manufacture des Abbesses. Entendre Jakob Bronsky répondre avec sa faconde salace, sa mordante ironie et sa résistance passive aux injonctions des salauds et à la lâcheté des planqués console de la terrible leçon assénée une heure plus tôt par les comédiens interprétant le texte de Sylvain Levey.
 


CULTURES-J.COM / Publié le 02 septembre 2018 / Alon HEMET
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Au rythme de projections d’œuvres de Hopper ou d’extraits de Nuit, le premier roman d’Edgar Hilsenrath, Fuck America est porté par un casting de cinq comédiens énergiques et habités, entraînant le public dans la folle quête de reconnaissance et d’assouvissement sexuel de Jacob Bronsky. Des situations loufoques, des monologues crus, des dialogues incisifs, qu’on se le dise, Fuck America n’a rien de conventionnel. 
 


PLUMECHOCOLAT / Publié le 30 août 2018
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La compagnie du Théâtre du Rictus nous entraîne dans l’univers cynique et provocateur d’Hilsenrath en adaptant ce roman à consonance autobiographique. Il y a quelque chose dans ce spectacle qui n’est pas sans rappeler l’univers de Woody Allen, en plus irrévérencieux encore. L’on croise ainsi une galerie de personnages hauts en couleurs et attachants qui font contrepoids à ce anti-héros désabusé.
Une expérience théâtrale hors des sentiers battus qui vaut la peine d’être vécue. 
 


UBIQUITÉ CULTURE(S) / Publié le 30 août 2018 / Brigitte REMER
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Dans une scénographie des plus sobres et sur grand écran s’inscrit le roman en gestation de Jakob Bronsky. Le texte est magnifiquement porté par cinq acteurs qui jouent la même partition avec un petit air de rien du tout, donnant puissance, humour et diversité à la palette : Nicolas Sansier est Jakob Bronsky. Laurence Huby, Ghyslain Del Pino, Christophe Gravouil, Yann Josso interprètent chacun plusieurs personnages et font vivre ensemble ce terrible moment de vérité entre chaos mondial et Amérique des années 50, histoire individuelle et histoire collective.
Pari théâtral fort réussi. 
 


ARTS-CHIPELS.FR / Publié le 29 août 2018 / Elise BERLINSKI
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Fuck America. L’envers sans gloire du rêve américain.
Une épopée du pauvre, pleine de dérision et d’ironie…
La mise en scène bien rythmée restitue parfaitement l’alliance subtile entre gravité et burlesque qui définit la facture de ce texte. Le choix de faire porter l’auto-récit de Jakob Bronsky par deux comédiens renvoie à la volonté d’éclairer les deux principales facettes du personnage.
Les situations qu’évoque Jakob sont loufoques, l’humour grinçant, les dialogues désopilants, cinglants, déjantés, la langue parfois crue.
Au terme de ce voyage satirique et agité sur la route de l’exil, d’une marginalisation qui est aussi marginalité, quelque chose, peut-être, se trouve, qui permet de se reconstruire. Au-delà de l’histoire du personnage, c’est nous-mêmes que la fable interroge, toujours « à côté », pleins de craintes, de désespoirs mais aussi de rêves fous…
 


TOUTELACULTURE.COM / Publié le 26 août 2018 / David ROFÉ-SARFATI
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UNE INTELLIGENTE ADAPTATION DE FUCK AMERICA D’EDGAR HILSENRATH À LA MANUFACTURE DES ABBESSES
Laurent Maindon nous restitue tout l’esprit de Edgar Hilsenrath tandis que les  magnifiques encarts vidéo en rappelant les dessins soutient le geste.
Le rythme est enlevé. Le plateau est investi, le public saisi. La joie se diffuse dans la salle de la Manufacture.  Laurence Huby est une Jacqueline Maillan moderne. Yann Josso  et Ghyslain del Pino sont truculents, leur densité de jeu garantit la pièce.  Nicolas Sansier réussit le pari d’affronter avec brio le célèbre Bronsky.   Le plaisir du public ne connaît aucune respiration. On rit beaucoup à aimer ce Bronsky.
Christophe Gravouil assure avec talent le personnage de l’auteur. Il est le narrateur hors plateau. Par ce dispositif, la pièce échappe à la forme héritée du roman d’une succession d’anecdotes. L’épisodage du texte de Hilsenrath se transforme là en une pièce continue et non en une succession de sketches. Par cette figure de style, Maindon organise également un  décalage de deux modes de récits, de deux temporalités. Il donne à sa pièce une épaisseur remarquable.
Une pièce remarquable à ne pas rater avant de lire ou de relire l’oeuvre de Hilsenrath.
 


REGARTS.ORG / Publié le 26 août 2018 / Gérard NOËL
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…Nombre de scènes nous touchent vraiment : celles où Bronski cherche du travail, l’épisode du restaurant aussi, très réussi, un repas chez de vagues cousins et surtout la scène finale où Bronski se confie (se confesse ?) à une psy-star de la télé… On regrette juste que tout ne soit pas de la même eau. Plus resserrée, la pièce aurait sans doute mieux fonctionné.
Les comédiens, comme souvent, sauvent beaucoup de choses : Laurence Huby joue tous les rôles féminins et se renouvelle finement (en prostituée, en serveuse ou en dame chic). Yann Josso et Ghislain Del Pino sont très convaincants. Mention spéciale à Nicolas Sansier, dans le rôle de Jacob. Enfantin, inspiré, bougon, cafardeux… il nous fait sentir le vécu du personnage et les affres par lesquelles il passe.  Il porte la pièce sur ses épaules. Du beau travail.
 


THEATREAUTEURS.COM / Publié le 25 août 2018 / Simone ALEXANDRE
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L’humour juif moins elliptique que l’humour anglais se veut plus subversif, plus caricatural aussi et ici, parfois, d’un goût …  » limite  »  comme on dit. N’importe ! Laurent Maindon metteur en scène, mène l’action de main de maître. 
Certes, en dehors des textes les projections utilisées ne sont pas toujours agréables à voir, le trait en étant forcé mais l’esthétisme restant une notion éminemment personnelle, le spectateur ne peut les accueillir que comme faisant partie d’un tout.

Nonobstant ces quelques réserves, je ne saurais trop vous conseiller de prendre le chemin qui mène à la rue Véron, La Manufacture des Abbesses s’ingéniant au fil des saisons à nous présenter des spectacles intéressants à plus d’un titre.
 


DE LA COUR AU JARDIN / Publié le 24 août 2018 / Yves POYE
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Dans Fuck America, on ne tourne pas autour du pot : renaître à la vie est difficile, dans un pays où il faut s’approprier bien des codes plus ou moins absurdes.
Mais le ton est également très drôle. Nous allons rire. Beaucoup. Les deux Bronski (oui, il y en a deux : celui qui est sur scène, et son double qui se regarde, sorte de conscience qui « s’auto-analyse »), ces deux-là vont nous tirer bien des sourires ! Laurent Maindon, le metteur en scène, a choisi le plateau nu. Et il a bien fait.
Le texte est suffisamment fort, les personnages sont tellement bien construits, typés, pour s’affranchir de tout décor superflu.
Nicolas Sansier est le Jakob Bronski qui se raconte.
Il sera tour à tour truculent, émouvant, gouailleur, combattif, désespéré. Il alternera les moments pudiques et impudiques. Sa très large palette lui permet de camper ce personnage haut en couleurs, à la fois fort en gueule et timide.
Le comédien donne sans compter, il est véritablement ce juif exilé, déraciné.
L’autre Bronski est joué par Christophe Gravouil, dans une partition plus « stricte », plus réservée.
Le duo fonctionne à la perfection. 
Tous les autres rôles sont interprétés de façon tout à fait convaincante par Ghyslain del Pino, Yann Josso (leur duo de loufiats pincés est jubilatoire), et Laurence Huby, elle aussi remarquable, notamment en misérable prostituée.
On l’aura compris, ce théâtre est de ceux qui interrogent finement et sans concession notre monde, un théâtre qui nous donne à réfléchir, notamment en remettant dans le contexte actuel un problème – hélas – universel : oui, des hommes et leur famille fuient, et parfois, souvent, au prix de tous les dangers.
Avec, comme un bonus, une phrase qui résonne terriblement à nos oreilles : « Dans ce pays, un intellectuel ne peut pas devenir président ! ».
Vous avez dit « actualité » ?

 



 

Extraits de presse sur Asphalt Jungle
La Manufacture des Abbesses – 2018

 


SOUFFLEUR.NET / Publié le 30 septembre 2018 / Prisca
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Ce spectacle ne nous laisse pas ressortir indemne. On réfléchit à la violence, au harcèlement, aux montées des extrêmes…
 


MANITHEA / Publié le 18 septembre 2018
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Cette pièce décortique et montre, sans pour autant porter de jugement, les mécanismes humains autour des thèmes de la domination et de la soumission. Des sujets très intéressants et toujours d’actualité.
La scénographie épurée à l’extrême (un plateau noir éclairé avec des néons verticaux) renforce la notion d’intemporalité (on pourrait être n’importe quand) et de lieu indéfini (on pourrait se trouver n’importe où). L’écriture est vive et sans détour, chaque réplique impacte l’autre et le transforme. La pièce est dense et forte et on en ressort sonné.

 


À NOUS PARIS / Publié le 17 septembre 2018
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Montrer le réel comme un champ de bataille et la préservation de l’humain comme un combat, c’est à cela que s’emploie le Théâtre du Rictus avec ce western urbain brut de décoiffage.
Du brutal comme disait Audiard, le tout rehaussé par le jeu millimétré des comédiens idéalement inquiétants et la mise en scène dépouillée de Laurent Maindon : le Théâtre du Rictus nous donne à voir, à ressentir sans asséner de message. Et l’on se demande par quel miracle, il raconte tellement… avec si peu.
 


RFI – Émission « Vous m’en direz des nouvelles » / Publié le 14 septembre 2018 / Fanny BLEICHNER
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Fanny Bleichner s’est rendue à la Manufacture des Abbesses à Paris pour voir la pièce Asphalt Jungle. Une oeuvre sur les mécanismes de la violence.
 


Ubiquité culture(s) / Publié le 10 septembre 2018 / Brigitte RÉMER
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Le texte de Sylvain Levey entraine le spectateur dans le fait divers, signe de la dérive des sociétés, et dans le passage à l’acte. Laurent Maindon propose une mise en scène dépouillée, au plus vif du sujet et investit dans la direction d’acteurs – un remarquable quatuor : Ghyslain Del Pino, Christophe Gravouil, Yann Josso, Nicolas Sansier. Le spectateur s’accroche aux espaces musicaux, sas de décompression apportés par la musique comme bouffées d’air nécessaires, après l’apnée. Au final il ne lui est pas facile de sortir du labyrinthe, ni même d’applaudir.
 


TELERAMA.FR / ASPHALT JUNGLE : Dans le TOP 15 des pièces de théâtre immanquables de la rentrée à Paris
>> C’est trop la classe !!!
 


TELERAMA / Publié le 05 septembre 2018 / Fabienne PASCAUD / TT
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La violence tapie en chacun. Jusqu’à l’absurde. Jusqu’à la pornographie. Jusqu’à l’insoutenable. Jusqu’à la tragédie. Asphalt Jungle se présente comme un jeu d’humiliation consentie. Deux sbires anonymes et ordinaires y forcent deux pauvres types, eux aussi anonyme et ordinaires, à se battre et à se dégrader mutuellement, sur un plateau noir drastiquement dépouillé et nu, stylisé à l’extrême, juste éclairé de néons verticaux.
 


TELERAMA SORTIR / Publié le 05 septembre 2018 / Joëlle GAYOT
TT On aime beaucoup
L’équation que propose ce spectacle est aussi simple qu’insoutenable : deux hommes exigent d’un troisième qu’il frappe un quatrième. D’abord réfractaire, puis hésitant, puis consentant, l’agresseur s’abandonne finalement sans retenue à cette violence gratuite. Lorsque reviendra le temps des scrupules, des doutes et de la culpabilité, il sera trop tard. A trop jouer avec le feu, les uns et les autres ont flambé. Jusqu’à quel point sommes-nous les complices passifs et mutiques des horreurs qui se déroulent sous nos yeux ? Ce spectacle, d’une noirceur oppressante, fait mine de passer par l’absurde, et donc le rire, mais en réalité il nous accule dans une voie sans échappatoire. Sur le plateau sombre et sobre, nul besoin de panneau indicateur. C’est bien en enfer que nous sommes. Sauve qui peut !
 


SNES / Publié le 04 septembre 2018 / Micheline ROUSSELET
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C’est une pièce forte sur la manipulation, la soumission, le harcèlement et la violence que propose Sylvain Levey, un jeune auteur de quarante-cinq ans plusieurs fois primé. Au fur et à mesure que la pièce avance, on pense à toutes ces situations où un plus fort, plus manipulateur, plus enclin à dominer par la force jouit de sa domination et écrase un plus faible. On pense au harcèlement à l’école ou dans l’entreprise, à la police face à des sans-papiers. La réussite de la pièce tient aussi bien à sa façon de conjuguer les situations (sans avoir besoin de les préciser, le spectateur fait le travail !) qu’à sa qualité à mêler au tragique des touches d’humour noir.
Le spectacle a été présenté en milieu scolaire avant que les élèves n’aillent voir la pièce. Les acteurs jouent un extrait puis ouvrent la discussion avec l’aide d’une psychologue et du ou de la CPE, le débat se plaçant très vite sur le harcèlement en milieu scolaire. Mais la pièce va bien au delà, débusquant les réflexes identitaires, la peur de l’autre, le suivisme, la lâcheté devant les violences faites aux plus faibles, tout ce qui revient au-devant de la scène aujourd’hui.
 


LA TERRASSE / Publié le 03 septembre 2018 / Catherine ROBERT
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Ghyslain Del Pino, Christophe Gravouil, Yann Josso et Nicolas Sansier interprètent le texte brutal et terriblement dérangeant de Sylvain Levey, mis en scène par Laurent Maindon. Uppercut assuré !
Tuer les autres pour tuer le temps…
Le problème tient aussi au fait que cette victime étrange ne se rebiffe pas… Servitude volontaire ? Complicité idiote, acceptation de la loi du plus fort ? Force est de l’admettre ! L’intelligence du propos de Sylvain Levey, parfaitement servie par la mise en scène qui en adopte l’élégante retenue, tient au fait que la pièce suggère toutes les situations imaginables sans en préciser aucune. Ratonnades, pogroms, Nuit de Cristal, exactions sexistes, tabassage homophobes, etc. : la structure est toujours la même et elle se joue devant nos yeux effarés. Il suffit de se croire supérieur pour justifier le pire.
Ghyslain Del Pino, Christophe Gravouil, Yann Josso et Nicolas Sansier interprètent leurs rôles avec un très grand talent et une finesse suggestive d’autant plus efficace qu’elle ne caricature jamais ces êtres atroces, figures plutôt que personnages, humains, nos semblables, nos contemporains, nous, peut-être…
 


DE LA COUR AU JARDIN / Publié le 30 août 2018 / Yves POYE
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Le théâtre de Sylvain Levey est de ceux qui dérangent, qui interpellent sacrément, et qui disent et montrent plus que crûment les choses.
Je ne connaissais pas cette pièce, et j’ai ressenti la même impression qu’au premier visionnage d’Orange mécanique, de Kubrick.
Ce sentiment de recevoir une vraie claque (au propre comme au figuré!)
Le metteur en scène Laurent Maindon a une nouvelle fois opté pour un plateau nu, à l’exception de trois grands néons verticaux, qui ensemble ou séparément éclairent le plateau d’une lumière violent et crue, transformant ainsi la scène en véritable ring.
Les quatre comédiens, dans cette heure de dénonciation de la violence fascisante vont plonger le public dans un mélange de fascination et de répulsion.
Vous l’aurez compris, ce moment très intense de théâtre a été pour moi un véritable choc.
Un moment fort qui fait fonctionner à plein régime les trois mécanismes fondamentaux du théâtre : la double-énonciation, la distanciation et la catharsis.
On ne ressort donc pas totalement indemne de la Manufacture des Abbesses, et c’est tant mieux !

 


CHOSES-VUES.FR / Publié le 30 août 2018
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Mise en scène sobre et efficace, excellents acteurs pour interpréter ce texte de la violente gratuite et absurde. Cela m’a fait penser à une expérience américaine : des gens ordinaires sont doivent infliger des décharges électriques à un cobaye inconnu d’eux. Peu savent dire non et résistent aux « ordres ». Comment des individus choisis au hasard deviennent des bourreaux ? Cette expérience a été tentée par des chercheurs par rapport aux camps de concentration.  Inutile de préciser combien je me suis sentie mal à l’aise et trouvé cette pièce désagréable. Utile, si on veut comprendre ce fonctionnement !