William Pellier, Onyx

30 septembre 2015

Premières représentations à ONYX (Saint-Herblain – 44) pour la dernière création du Théâtre du Rictus, La Ville de l’Année Longue de William Pellier.
Du 29 septembre au 2 octobre à 20 h 30

L’histoire, signée d’un auteur contemporain hors pistes académiques et mondaines, semble toute aussi hors norme avec, rassemblés sur une banquise du Grand nord, deux banquiers en cavale, un prix Nobel, une grand-mère nostalgique d’Hitler… Et un ours. « Il est une sorte de conscience politique, tout en étant réfugié climatique et banquier. Il porte un regard lucide sur le monde. »
Il y a encore une fille neurasthénique, « la Macha des trois soeurs ». Et beaucoup de Tchekhov, dans toute la pièce. Avec des amis surgis de nulle part et « l’imminence de la chute d’une civilisation ». Mais le tout, traité avec un humour à la Monty Phyton.
Une page se tourne sur la trilogie précédente avec cette pièce. Mais l’équipe de comédiens ne change pas. Une famille, quasiment la même depuis 2008, constituée de Nicolas Sansier, Yann Josso, Ludivine Anberrée, Christophe Gravouil… « On capitalise ce qu’on a fait avant. On maintient une émulation et une exigence, tout en luttant contre nos académismes et en nous renouvelant. »

Véronique ESCOLANO – Ouest France – 24 septembre 2015 [article complet]

Après six années consacrées au théatre de Sylvain Levey, Laurent maindon tourne une page avec La ville de l’année longue de William Pellier. Du théâtre contemporain toujours et encore, prix d’écriture théâtrale de Guérande 2013. « J’ai tout aimé. On est dans l’univers d’un vaudeville philosophique ». Philosophique, cynique et plutôt drôle et « Aussi déroutante qu’En attendant Godot ». Sont en effet rassemblés sur une banquise du grand Nord, deux banquiers en cavale, un prix Nobel, une grand-mère nostalgique d’Hitler et un ours…
Ouest France – 29 septembre 2015

Vous voyez les Viennetta, ces desserts glacés feuilletés avec plein de couches. Ben, sur fond de grand Nord, avec son ours, ses banquiers en cavale, son Nobel chasseur de rennes… La ville de l’année longue, nouvelle création du Théâtre du Rictus, serait un peu ça. Dense et multicouches : une couche sociale, une couche dramatique, une couche philosophique, une couche de théâtre dans le théâtre… Et la promesse de quelques belles tranches de rire. Tant dans un combat au fleuret, une tribune sarkostique… Il y a aussi une bonne couche de bavardages dont on décroche. Mais c’est aussi le lot du propos, passant du coq à l’ours et qui dénonce le trop plein de langage qui se consume, parfois, dans un grand brasier de langue de bois.
Véronique ESCOLANO – Ouest France – 01 octobre 2015 [article complet]

Une vidéo sur le compte dailymotion de la Ville de St-Herblain est visible ici >>
ITW Ville de l’Année Longue de William Pellier

Une vidéo de Vincent Calcagni, journaliste à France 3 – Pays de la Loire >>
Répétitions à Onyx, la Ville de l’Année Longue, William Pellier

Résidence Onyx – La Ville de l’année longue

25 juin 2015

LA VILLE DE L’ANNÉE LONGUE - RÉSIDENCE ONYX
LA VILLE DE L’ANNÉE LONGUE - RÉSIDENCE ONYX
LA VILLE DE L’ANNÉE LONGUE - RÉSIDENCE ONYX
LA VILLE DE L’ANNÉE LONGUE - RÉSIDENCE ONYX
LA VILLE DE L’ANNÉE LONGUE - RÉSIDENCE ONYX

La Ville de l’année longue de William Pellier
C’est l’histoire d’une famille qui habite une ville du cercle polaire et ils ont un ami qui est docteur. Jusque-là tout va bien. En fait, ce n’est pas vraiment une famille, on s’aperçoit que la femme est mariée avec un ours qui travaille dans une banque. Pourquoi pas. Dans cette histoire, on croise aussi deux ex-banquiers français très connus, un Prix Nobel d’économie, une grand-mère férue d’Hitler, un enfant, mais lui n’a pas une ligne de texte à dire. Au départ on dirait du Tchekhov, puis après… du Botho Strauss, parfois même on pense à Pirandello. Mais tout compte fait, on pourrait dire que c’est du Lynch co-écrit avec les Monthy Python… Mais au final, ça parle de quoi ? «Des bruits du monde qui parviennent jusque dans cette isba, de la crise économique, de la crise tout court. C’est comme si on avait affaire aux survivants d’un conflit international qui tentaient de trouver une issue à leur situation. il règne dans ce microcosme une ambiance débridée, un joyeux désordre ritualisé ». Un grand texte de théâtre contemporain.

>> Voir le dossier de création

Doublette pour Maindon

08 avril 2015

Derrière ce titre mystérieux se cache 2 sorties livre pour le metteur en scène du Rictus.


Voïvodina Tour aux éditions E-FRACTIONS collection FUGIT. XXI

Tous les renseignements ici : e-fraction diff
Plutôt que de placer ici le pitch de 4ème, voici une critique (partielle) de charybde2 qui parle du projet (lire l’article en entier)

Publié en mars 2015 aux éditions e-fractions, ce carnet de voyage du metteur en scène de théâtre Laurent Maindon est l’un des trois textes inaugurant la nouvelle collection Fugit XXI, présentée ainsi par son éditeur :

La collection Fugit XXI est dédiée aux journaux d’écrivains, afin que dans leur langue et avec leur voix si radicalement autre, ils puissent commenter cette époque, rendre aux événements qui la marquent leur épaisseur que rétame la langue aride et efficace du journalisme à l’heure d’internet, pour qu’ils puissent inscrire dans le temps, la trace de tous ces anonymes que, jour après jour, l’Histoire en marche broie et efface…

Quelques jours de la vie d’une petite troupe française de théâtre, engagée depuis longtemps aux côtés d’amis et homologues serbes de Voïvodine (la région nord du pays, entre la Croatie de Vukovar, la Hongrie de Szeged et la Roumanie de Timisoara), lors d’une tournée locale en 2014, permettent, en un récit quotidien songeur où chaque anecdote est toujours plus significative que sa présentation initiale ne le laisse supposer, de toucher du doigt, à la fois directement et subtilement, les dégâts permanents, presque quinze ans après la chute de Milosevic, d’une idéologie pleinement à l’œuvre désormais, entre repli volontariste de l’État, décrépitude des infrastructures parfois quasiment abandonnées, enrichissement forcené de quelques-uns et règne déclaré du « chacun pour soi », dans une région qui fut depuis toujours ou presque la moins « nationaliste » – quels que soient les contours obscurcis ou galvaudés de ce terme – de Serbie.

Voïvodona Tour est au prix de 3.99€ (e-book)… pourquoi ne pas s’y frotter ?


Aux Éditions du Zaporogue, un recueil de poésie, La mélancolie des Carpathes

Paysages mélancoliques, rêveries érotiques, lentes promenades et descriptions illuminées de l’intérieur, ces poèmes de Laurent Maindon vous hanteront longtemps, comme une belle et ancienne mélodie que l’on croyait avoir oubliée, et que l’on a plaisir à ré-entendre.

Une version papier à 3.18€ et une version PDF en libre téléchargement ! Tout se passe sur cette page

Je ne résiste pas à l’envie de vous en dévoiler une (mise en page internet hélas) …

CHÊNES DONT LA CIME COUVERTE DE GIVRE RESTITUE

Une chambre froide plafonds hauts
Assise en équilibre sur le fauteuil années 50
Tu joues avec ta jambe gauche
Ton sexe apparaît disparaît puis envahit la pièce embaume
La rue s’estompe les bruits du monde fuient l’hôtel
Les feuilles d’automne virent au noir
Je finis englouti sans souffle dans tes entrailles

Mundo Mantra – un projet Biche Prod

 

Mundo Mantra – Focus sur un projet de Guillaume Bariou

D’après le livre Mantra de Rodrigo Fresan, traduction Isabelle Gugnon, Ed. du Seuil // Création en décembre 2015

L’Etranger est au seuil de la mort. Il est atteint d’une tumeur au cerveau étrange qui lui re-formate ses souvenirs. Sa mémoire se focalise sur ses consultations avec le docteur Marcos-Matus, enregistrées sur une cassette, sur une femme française qu’il a aimé, Maria-Marie, et surtout sur sa rencontre avec un camarade de classe singulier : Martin Mantra.
Ce dernier, génie maudit, fils de stars mexicaines de soap-opera, seul héritier de l’empire Mantra, jeune réalisateur du « film total » Mundo Mantra et mascotte d’un hypothétique groupe de lutteurs masqués, devient le citoyen d’honneur du cerveau « mexicanisé » de l’Etranger. Et de fait, celui de l’espace scénique.
Nous suivons les rêves éveillés d’un homme en phase terminale, un homme à la recherche d’une femme, l’histoire de ses vagabondages mentaux dans une ville de Mexico fantasmée. Nous décollons avec lui vers cette ville baroque, en l’observant réaliser sous nos yeux le « Final Cut » du film de sa vie. Nul doute que l’atterrissage aura lieu le jour de la fête des morts.

Martin Mantra ressemble un peu au personnage principal de la fresque de Diego Rivera intitulée El hombre, controlador del universo (« L’homme, contrôleur de l’univers »), seconde version de celle que le jeune magnat Nelson Rockfeller avait détruite. De ses mains jaillissent des coups de tonnerre, des éclairs, des bacilles, des galaxies, des conflagrations astrales, l’apocalypse de mondes et la genèse d’univers. Je me contenterais d’apparaître autour de sa silhouette tel un satellite en orbite résigné et inamovible et, si possible, si ce n’est pas trop gênant, avec un masque de catcheur.

NOTE D’INTENTION
Mon projet n’est pas de construire une adaptation scrupuleusement fidèle au texte de Rodrigo Fresan. L’enjeu n’est pas de « résumer » Mantra, mais de rendre sa force, son mouvement, sa profusion. L’objectif est de partir d’un personnage central, le narrateur, et de considérer que le cerveau de cet homme, ses errances et son délire, peut constituer l’unité de temps et d’espace de la pièce, afin de pouvoir créer une oeuvre scénique singulière. Ce narrateur, manipulé par sa tumeur, et la plupart des autres personnages de la pièce ne sont pas vraiment les acteurs décisionnels d’une histoire, mais avant tout des porteurs d’histoires, qu’ils content à un interlocuteur.Le plateau sera, tout comme le livre, peuplé de fantômes et de morts. Autant de spectres qui vont agiter notre homme sur le plateau. Autant de présences et de manifestations qui vont l’entourer, au fur et à mesure que son cerveau les rappelle. Et ces fantômes, ces spectres, semblent plus vivants que les vivants. Dans leur langage : où se trouve la réalité? Où s’arrête la fiction ? Les deux sont totalement inséparables, comme dans l’écriture de Rodrigo Fresan. Il me semble tout indiqué de s’emparer de cette langue fictionnelle et créative via le théâtre et la musique et de relater cette façon dont les morts regardent les vivants.
La pièce est aussi une ode à l’enfance, à cet âge des possibles et de l’ouverture au monde. Ce passage fuyant où l’on n’a pas encore peur du futur, car nous sentons intimement qu’il nous appartient toujours. La pièce traite aussi et surtout de la mémoire. Elle explore les mécanismes qui permettent à chaque mot de définir un moment, un souvenir, un endroit. Nous ne laissons pas le passé derrière nous, nous conservons tout de manière codée. Toute chose (une ville, une femme, un pays, une vie) peut être reconstituée (ou construite) avec des mots.
G. Bariou

Mise en scène : Guillaume Bariou d’après le livre Mantra, de Rodrigo Fresan. Traduction : Isabelle Gugnon, Éditions du Seuil. Avec : Christophe Gravouil, Rachel Langlais, Marilyn Leray, Nicolas Sansier et Clément Vinette. Création lumière : Erwan Tassel. Régie Son : Jérémie Morizeau. Scénographie : Arnaud Verley et Philémon Varnolé (Société Volatile). Diffusion : Plus Plus Production.

Canons, un texte de Patrick Bouvet, un projet Naparo Prod

 

Focus sur un projet : CANONS

Jeudi 9 avril à 20h30 à l’espace culturel le Vallon (Mauves-sur-Loire), spectacle Canons dans le cadre de Jeunes en Scène, interprété par les 3 comédiennes de Naparo Prod.

Texte de Patrick Bouvet publié aux éditions de l’Olivier
De Delphy Murzeau, Julia Gómez, Ludivine Anberrée
Vidéo et lumière / Emmanuel Larue
Son Guillaume Bariou